exercice journalistique 2: portrait d’un borderline

Un exercice toujours que je voulais encore vous faire partager. On avait une vidéo à regarder. Ensuite, le but était de faire le portrait du type sur la vidéo en question. Le tout autours d’un thème: les violences. Pour ceux qui ont la flemme de la regarder, en gros c’est un type en costard qui boit et fume un peu avant de se buter.. (très rigolo donc..). Bon je me suis bien torturée avant d’inventer une histoire..celle d’un borderline que voilà..hop hop (ça devait faire 4000 signes..C’est donc un peu long hein)

voici la video pour les curieux:  http://www.dailymotion.com/video/xlys7_au_bout_du_chemin_creation

JE LE RÉPÈTE CECI EST UNE FICTION

La mort en spectacle
« J’avais besoin qu’on me voit . » Telle est la raison d’une vidéo choc qui fait le buzz sur Internet. Un sentiment de trop plein d’attention et d’abandon à la fois. Lundi 25 novembre, 23 heures, Ludovic Paris enclenche sa caméra. Une volonté : filmer son suicide. Un geste désespéré sous fond de voyeurisme. Un acte heureusement avorté. « Je n’ai pas pu aller jusqu’au bout ».
Le jeune homme de 35 ans est borderline. Une maladie encore peu connue qui se déclare dès l’adolescence. Les individus touchés sont en quêtes d’extrêmes. Aussi bien ce qui concerne le sexe, les substances illicites et la prise de risque. Leurs rapports avec les autres ne peuvent être que tumultueux.
Les comportements de Ludovic oscillent entre un besoin d’être vu, une peur de l’abandon et des émotions exacerbées. Un narcissisme qui se transforme en quelques secondes en une dévalorisation totale. « Je me sens transparent… je suis tellement transparent que j’ai besoin de crier pour qu’on me voit ».
Le jeune homme réside à Paris dans un petit appartement d’HLM à peine meublé. « Le strict minimum » parce qu’il n’y est pratiquement jamais. Il vit la nuit. Dort chez des inconnus. Alors chez lui, il ne s’y pose que pour écrire sur son blog. Saigner de l’encre à défaut de pouvoir panser ses plaies. « Raconter mon histoire à d’autres, je suppose que ça peut aider ».
Quand on lui parle de travail, il répond « oui, parfois ». Difficile de garder une place stable quand on ne supporte pas l’ennui, ni la rengaine et la frustration. Ludovic vit aux frais des autres, des personnes rencontrées, de ses parents, des amis qui lui restent. « Parfois il m’arrive de gagner de petites sommes au poker, mais j’ai vite besoin de les rejouer ou de m’acheter quelque chose qui me distingue . »
Une vidéo pleine de vices 
C’est son salon presque vide qui lui a servi de décors. Murs rouge sang et volets clos. « C’était authentique, mon histoire, ma façon à moi de vivre avec presque rien. » Pour autant l’homme décide de se suicider en « costard ». Des vêtements clinquants qui jurent avec sa barbe et ses cheveux noirs mal coiffés.  Mieux, il affiche une mallette en métal brillant toute neuve, digne d’un film de mafieux à gros budget. « C’était l’image de fin, c’était moi la star, je peux mettre le prix pour briller ».
La vidéo tourne. L’homme fume, boit, deux vices habituels. Alors que les larmes coulent, il caresse son front avec un revolver. « Quand vous êtes quelqu’un comme moi, vous avez beau être en France, c’est facile de trouver quelqu’un d’aussi barge que vous. Assez du moins pour vous procurer une arme ».
Pourquoi avoir arrêté cet acte si le scénario lui semblait parfait? « J’avais beau être filmé, la peur d’être oublié m’a rattrapé ». Ludovic l’avoue, il craignait de ne pas avoir de public pour cet acte final. Sa mort à lui, il ne la voulait pas pudique. Il désirait en faire un spectacle.
Un buzz sur internet :
Les internautes étaient là. Pas voyeurs-silencieux pour autant. Les commentaires ont fusé. Certains l’ont insulté de fou, d’autres l’ont supplié d’arrêter. Mais pour le jeune homme, les messages les plus touchants viennent de ceux qui ont salué son acte. Des inconnus qui cherchent à trouver une signification à cette mise en scène. « Il y en a même un qui aurait voulu prendre ma place ».
Ludovic voit aujourd’hui sa vidéo comme un art. Une gloire en somme. Et pourtant, sur les images, c’est un visage aux traits désespérés qui se donne en spectacle. Des yeux charbons fuyants. Une destruction terrible. Un mal être profond, peut-être enfin visible.

2 réflexions au sujet de « exercice journalistique 2: portrait d’un borderline »

  1. boh, sur la vidéo il va jusqu'au bout… c'est marrant, ça ne m'aurait pas du tout inspiré une histoire comme la tienne. et le but de l'exercice, c'est d'écrire un article à propos de la vidéo comme si tu devais être éditée dans un journal?

  2. Je sais pas on ne voit pas l'image. Pour moi il tire sans se suicider. Ouai c'est ça le but de l'exercice. Sauf que bon j'avais pas envie d'écrire comme tout le monde.. le thème étant « les violences », beaucoup de personnes ont parlé d'un type qui battait sa femme et qui se repentissait en se suicidant. Je voulais être originale donc. J'espère l'avoir été

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