Quand les démons s’en vont..

Moi: « tu sais ce qui m’a le plus choquée dans notre rendez vous de tout à l’heure?« 
Blondie: « non dis moi »
Moi: « tu ne m’as même pas demandé comment j’allais. Ce que je faisais en ce moment ou autre… Les seules questions que tu m’as posées étaient sur ma vision de toi. »
Tout est dit.
Je ne suis pas vraiment triste même si l’ego est au plus bas.
C’est qu’il fait trop froid,
C’est que je ne sais pas ce que je cherche,
C’est que je marche à l’envers et que je ne dors pas assez.
Ce jeu du chat et de la souris devait bien avoir une fin..Je le savais.
Juste je m’attendais en grande princesse à ce que ça soit moi qui décide du moment d’arrêt.
Alors j’ai couru les boutiques histoire que mon cerveau se taise un peu. Tentative de l’endormir en trouvant n’importe quoi qui puisse me rendre jolie… Challenge de deux heures..deux heures inutiles.
Parce que voilà la vérité: je ne vais pas mieux. Sauf que maintenant j’ai plus de sous en prime.
J’ai cherché des réponses dans mes anciens écrits. Archives d’anciennes histoires. Souvenirs de Lui. Et alors tout s’explique. Je me disais simplement qu’il fallait que ça fasse mal pour que ça puisse lui ressembler un peu.. Et jusqu’à maintenant je pouvais m’en contenter.
Arrêt sur image. Ouvrir les yeux. Cesser mes propres mensonges. Laisser sortir mes émotions. Casser la glace. Admettre que les choses sont réelles.
On a toujours l’impression que souffrir c’est beau. C’est à cause de tous ces films et de ces livres. On est touché..On chiale un coup. On se dit que c’est magnifique. C’est superbe c’est vrai..mais à l’écran ou chez les autres. La souffrance au fond ce n’est que de la souffrance. Ça fait mal, point.
Si je m’aimais plus je dirais que j’ai des circonstances atténuantes. Qu’IL m’a blessé. Que j’ai pas trop confiance en moi. Que c’est pas simple de refaire sa vie après avoir vécu avec quelqu’un. Que je suis encore trop jeune pour ne pas être perdue. Que je joue beaucoup de choses cette année. Qu’une maladie m’a arraché une personne que j’aimais énormément. Sauf que..ce ne sont pas de bonnes explications..je ne devrais pas avoir peur.
J’aurais pu me dire que maintenant au contraire je serais plus forte…
Parce que voyez vous, je peux l’être..
Et qu’au fond, je le suis.

4 réflexions au sujet de « Quand les démons s’en vont.. »

  1. évidemment on peut trouver toutes les excuses du monde mais comme tu le fais comprendre, nos défauts, nos souffrances viennent de nous et il n'y a que nous pour les arrêter et les combattre.

  2. la souffrance n'est il pas aussi le signe clinique du rejet d'une infection?

    La fievre, souffrance physique, est une défense du systeme immunitaire contre l'infection. Une fois la fièvre passé, le sujet se dirige vers la guérison. Après quelques mauvaises nuits de sueurs, on se sent mieux, soulagé!
    « Eh ben j'en ai bavé, mais ca va mieux maintenant! »

    Et si ce blondy était l'infection…
    Et si cette souffrance était différente de l'autre…
    Et si tu te dirigais vers la guérison…

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