Comme si de rien n’était

paris

Alors voilà..On y est..Je ne peux plus faire marche arrière.

Faire comme si ça n’existait pas.

Si j’abandonne c’est maintenant.

Histoire de retrouver un semblant d’émotion, où une modeste impression d’être active et courageuse, je prends la peine d’établir un bilan. Je vie avec mon ex qui se comporte à mi temps comme un véritable trou du cul. J’ose croire que c’est une protection ou quelque chose comme ça.

Au fond, ça m’arrange. Pas de nostalgie du passé, d’envie de le prendre dans mes bras, d’avoir une importance à ses yeux. Un monde nous sépare. Ça ne m’attriste pas. C’est presque rassurant.

C’est assez étrange de voir comme le détachement a été facile. On croit passer sa vie avec quelqu’un et puis au lendemain c’est un étranger qui vie avec nous. Les histoires de 20 ans avec un avenir sont rares. Si Juliette et Roméo avait pu vivre leur passion au grand jour, combien de temps aurait elle duré ? Je ne suis plus tellement une enfant. J’ai le cœur serré, balafré de toute part mais je cicatrise. Au fond, j’ai hâte qu’il trouve un autre appartement. J’ai hâte de réapprendre à vivre avec moi.

Niveau professionnel, là non plus pas la grande joie. Quelques projets de rien. Dès qu’une proposition est intéressante elle ne paye pas. J’envisage de trouver un boulot alimentaire histoire de pouvoir payer mon loyer sans me saigner sur le reste. Mais alors si une occasion se présente il sera difficile de modifier mon emploi du temps. Encore faut il que la chance tourne. Est ce que j’y crois assez ?

Les histoires de personnes talentueuses qui n’ont jamais réussi pleuvent plus que celles des heureux anonymes mis un jour en lumière. Et pourtant je cours après mon rêve aussi vite que mes jambes me le permettent. J’ai cru l’effleurer parfois mais ce n’était qu’une ombre d’un instant qui file entre les doigts.

Alors est ce que j’abandonne ? J’arrête tout ? Je remballe. Je deviens adulte et je reprends mon travail de journaliste ? C’est pourtant simple. Un petit lavage de cerveau. Il suffit d’oublier. Oublier les paillettes. Oublier la scène. Oublier la vie parisienne . Arrêter la bataille. Rendre les armes. Et disparaître ?

Une réflexion au sujet de « Comme si de rien n’était »

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