Brèves parisiennes

Il est temps pour moi de dépoussiérer les lieux.

Je ne sais pas combien d’anciens lecteurs reviendront sur cette plateforme, mais tant qu’il y aura une personne pour me lire je ne serai jamais bien loin.

Vous l’aurez deviné, cette longue absence n’est que le fruit de mon déménagement sur Paris pour pouvoir conjuguer mes deux passions: le journalisme et le théâtre.

Pour tout vous avouer, mes débuts dans la capitale ont été très laborieux. Une prise de cours en retard, des examens très tôt dans l’année, la recherche de piges mais surtout d’un appartement et enfin les démarches administratives pour quitter mon chez moi actuel.

A l’heure où je vous parle je n’ai d’ailleurs toujours pas trouver de logement sur Paris. Dès qu’un appartement se libère c’est la guerre. Les dossiers affluent alors que les prix sont constamment en hausse. En ce moment Paris est pour moi à l’image d’un gigantesque zoo. Les personnes sont des animaux qu’on parque dans des box à peine vivables. Il suffit de passer une mâtiné dans le métro parisien pour vous faire piétiner par ce troupeau de rhinocéros qui ne fait attention à rien ni à personne.

Pour pouvoir suivre mes cours tant bien que mal je squatte des canapés à droite et à gauche en essayant de prendre le moins de place possible. Parfois je culpabilise, me sens humiliée d’être un parasite pour mes amis.

Alors oui les premiers temps je n’ai pas pu ou voulu vous écrire parce que dans cette capitale que j’avais tant désiré je pleurais tout le temps…tout le temps…un toit, un travail stable, et une intimité.

La question me brulait.. et si je m’étais trompée? J’en étais là..cernes aux yeux, fatiguée physiquement et moralement quand le commentaire d’une de mes professeurs sur la prestation de mon premier examen théâtral m’a sauvée. J’ai présenté un monologue issu de la pièce psychose 4.48 de Sarah Kane devant elle et elle m’a fait le plus beau compliment artistique que je n’ai jamais reçu « Je n’ai jamais connu Sarah Kane..mais je pense qu’elle t’aurait bien aimée ».

En quelques secondes le cœur s’est réchauffé et le courage est revenu. Je dors sur des canapés? Et alors? Plus tard j’en rirai en regardant les photographies de tous mes lieux de fortune. J’ai 22 ans et je suis jeune comme beaucoup d’autres. Et j’ai des rêves pleins la tête comme beaucoup d’autres.

Je ne suis qu’une fille de 22 ans avec des rêves pleins la tête.. mais qui au moins ,se bat pour les réaliser.

 

 

 

11 réflexions au sujet de « Brèves parisiennes »

  1. Un aussi beau compliment, c’est certain, rassure ses choix (et fait un court instant oublier les aléas de la vie parisienne…). L’avantage, c’est que tu sais pourquoi tu te bas !! Je suis de tout coeur avec toi…

  2. Courage! moi je t’applaudis de suivre tes rêves. Je me doute que ce n’est pas évident tous les jours, mais un jour tu regarderas en arrière et tu verras que ces moments plus difficiles en valaient la peine!

  3. Courage ! moi je vais pas tarder à avoir 22 ans, j’ai loupé mon concours de sciences et du coup, je déménage en Angleterre l’an prochain pour vivre ma vie et faire un break avec les études !! Je compatie !!

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