Comment se remettre d’une passion?

Dans un hall de gare, affalée sur un banc, totalement fatiguée. Je regarde un couple devant moi se dit au revoir sur le quai. Ils s’embrassent langoureusement à plusieurs reprises. Je suis presque gênée pour eux.
Alors que la fille rentre dans le train, j’ai l’impression qu’on a arraché un membre au garçon qui se met à pleurer à chaudes larmes. Le téoz démarre et notre preux chevalier se met à courir à coté de lui pour dire au revoir à sa dulcinée le plus longtemps possible. Le train va évidemment plus vite, l’obligeant bientôt à arrêter sa course. En se séchant les yeux notre homme revient sur ses pas. Une petite dame, bien apprêtée, visiblement touchée par cet adieu déchirant lui adresse un « Elle part pour longtemps, n’est-ce pas ?»  « Pour trois semaines », répond notre Roméo avec une moue terrible.
Trois semaines…NON mais trois semaines!! Voilà, ça y est, je suis totalement blasée sur mon banc. Pourquoi ce remake moderne de Titanic pour trois semaines? « Oh c’est mignon vous ne pouvez donc pas vous passer d’elle? », reprend la petite dame. « Non j’ai vraiment du mal.. », explique l’amoureux. Je gigote. Je voudrais m’arracher les oreilles à la truelle pour éviter d’entendre la conversation pleine de guimauverie qui commence à ma droite.
Mais je ne peux rien dire, car je le comprends. Moi aussi il y a plus d’un an j’ai vécu une passion (voir l’article:  la madeleine)
Il n’y a pas longtemps, un ami qui sort de ce genre de relation m’a demandé si on pouvait « trop aimer ». J’ai hoché la tête en compatissant et en me montrant du doigt. E avait suivi ma désintoxication de N il y a plus d’un an. « S’il te plait, explique moi comment on s’en sort »,  m’a-t-il alors demandé dans un souffle.
La vérité c’est que je n’ai pas de potion miracle. Les passions détruisent toujours parce qu’elles se vivent de façon intense. Elles nous rendent heureux comme jamais mais nous font aussi tomber bien bas. Et la chute est toujours violente. Aimer à la folie c’est être malade de maux sans remède. Jalousie, possessivité, oubli de soi. Chaque petite broutille peut devenir un véritable drame.
Alors oui, tous les couples se disputent. Quand on est sous pression, parce qu’on en a marre, qu’on est en retard, que l’autre est bordélique, ou qu’il a osé flirter en soirée. Tout ces travers qui n’ont pas de réelle importance, deviennent pourtant des avant-goûts de fin du monde. Mes prises de têtes avec N me détruisaient totalement. J’en ressortait toujours usée, avec l’impression qu’on m’avait ôté toute personnalité. Parce que si l’autre est tellement tout, on est conscient qu’une fois perdu, il ne nous reste plus rien.
Après ma séparation avec N, j’étais un vrai zombie. Malgré tout le mal qu’il me faisait, j’aimais mon bourreau. Sans lui, je n’avais plus le goût à rien. Ni à ma famille, ni à mes amis. Tout me paraissait sans saveur. Je ne voyais pas quel intérêt pouvait avoir cette vie là. Moi la fille qu’on disait si dynamique autrefois, je n’avais plus la force de me lever le matin. « Si votre chirurgien vous voyait », m’a lancé mon médecin de famille d’un air grave. Il avait raison. Je faisais 45 kilos, j’avais le teint blafard, ne parlais plus et dormais toute la journée. Une bonne dépression en somme. Moi qui m’étais battue contre une tumeur, je n’avais pas le courage d’affronter un chagrin d’amour? C’était pitoyable. Il fallait que je prenne les choses en main.
Je me suis retrouvée:
Ma première étape pour guérir a été de me rappeler qui j’avais été. Avant d’être un « nous » durant deux ans, j’avais bien été un « je ». Il était temps de le retrouver. J’ai pris tout ce qui me passait sous la main: lettres, souvenirs des amis et de la famille, photographies, vidéos. Autant de madeleines de Proust qui me donnaient des indices sur mon moi. Pendant cette reconstruction j’ai vu très peu de personnes. Seulement ceux qui me rendaient visite. J’avais besoin de solitude, de calme, de silence pour pleurer une bonne fois pour toute.
Je suis sortie
D’abord sans motivation, j’ai suivi les amis, les bassinant un peu trop avec mes histoires. J’ai été à plusieurs soirées et je me suis remise doucement à rire et à faire rire. J’ai aussi repris peu à peu soin de moi. Nouvelle coupe de cheveux (je change toujours après une rupture) et achats de vêtements.
J’ai tout sorti
J’ai beaucoup parlé de mon histoire avec N. J’en avais besoin. A mes amis, bien sûr mais aussi à un thérapeute. Laisser quelqu’un prendre le contrôle de son existence, ce n’est pas anodin. J’ai aussi écrit énormément sur cette histoire. Des quantités de lettres adressées à N que je ne lui ai ( heureusement ) jamais envoyées.
J’ai supprimé tous les souvenirs de lui.
Sur mes murs, dans mes mails, chez mes amis. La meilleure façon de se dire qu’une histoire est terminée c’est de jeter tout ce qui peut nous la rappeler (ou comme moi de les mettre au grenier).
J’ai repris ma vie en mains.
Concours d’écoles, cours de théâtre et d’improvisation. Écriture. Rencontres. Et même ouverture de ce blog. Je me suis donnée des objectifs et me suis autorisée tout ce qu’il m’empêchait de faire. J’ai surtout appris à vivre en tête à tête avec moi même et à m’apprécier.
Enfin, j’ai laissé faire le temps
Une phrase bateau mais qui veut tout dire. Je ne me suis pas jetée au cou du premier homme rencontré, comme bien des filles que je connais. J’ai bien eu des petites histoires sans importance quelques mois après où je n’ai pensé qu’à moi. Des flirts qui vous laissent un sourire sur les lèvres, sans vous laisser une cicatrice au cœur en retour. J’ai pris le temps qu’il me fallait pour être sûre de ne plus l’aimer avant de me lancer dans une nouvelle relation, bien plus saine.
Voilà, je ne sais pas si ce petit témoignage aidera certaines personnes. Je voulais juste dire que oui : si on peut aimer trop, on s’en remet aussi. Une passion laisse toujours quelques traces mais surtout vous donne une bonne leçon: ne jamais s’oublier pour quelqu’un d’autre. Moi qui adorais le film « jeux d’enfants », je ne le regarde plus avec les mêmes yeux aujourd’hui.
Et vous avez vous déjà connu ce genre d’histoire et comment vous en êtes vous sortis?
Je finis sur une note un peu plus joyeuse. Un celibat au goût de nutella fait gagner un bon de 40 euros pour la boutique en ligne Zalando sur son blog. Si vous voulez participer, c’est par là

17 réflexions au sujet de « Comment se remettre d’une passion? »

  1. Super émouvant ton article…comment je m'en suis sortie…? je crois qu'on n'oublie jamais totalement, et pour le reste je m'oblige à continuer ma vie simplement …en me disant qu'un jour, ce sera un vieux, très vieux souvenir…
    PS : non mais, pleurer pour 3 semaines de séparation, sérieux???
    PS2: le film jeux d'enfants m'a toujours laissé un goût amer en bouche…

  2. je pense que tu as tout dis, je rajoute l'option ciné/série tv de filles avec pot de glace à la vanille pour passer aussi de bons moments en solo. La seule façon de s'en sortir je pense, c'est de retomber amoureuse et de vivre une passion moins destructrice, mais même quand tout a l'air « sain », on ne sait jamais comment ça peut finir, d'où la peur de l'engagement de plus en plus répandue chez les gens… aimer quelqu'un c'est prendre le risque de souffrir

  3. @Emilie: Merci beaucoup. Oui je pense que ça finira par passer. Quand tu rencontreras quelqu'un de bien sûrement. ps: Et oui..je lui aurais mis des claques.. pps: je peux comprendre

    Marion: Ah oui très vrai les séries et pots de glace! Je suis aussi d'accord pour l'engagement. Ce genre d'histoires rend bien méfiante! Mais c'est parfois pas plus mal.

    @DarkGally: Ma pauvre. J'ai lu l'article sur MEX, tu as bien morflé. J'espère qu'un jour tu t'en remettras.

  4. J'ai vécu la même chose jusqu'à ce que je me rende compte que le coup du « personne ne t'aimera jamais autant que moi » ce n'était pas de l'amour.

    C'était de la volonté de possession, dans un but totalement égoïste consistant à vouloir se rassurer soi-même en asservissant l'autre par des paroles qui elles aussi, pouvaient la rassurer.

    Non, l'homme le vrai laisse toujours planer un doute, et ne tombe pas dans ce cercle très malsain de l'appartenance mutuelle, préférant la vie à l'ensevelissement.

    Très bel article de ta part, comme toujours et j'ai été très émue, d'autant plus en lisant des paroles aussi positives sur la façon dont tu t'en es sortie. Bravo!

    Bises, à bientôt!

    Elsa

  5. (En fait non ca me démange de ne pas écrire…. >.<)
    Je trouve ton histoire tellement touchante et j'imagine totalement le courage et le force dont tu as besoin pour te sortir de tout ça. Et il faut encore plus de courage je pense pour mettre des mots sur ce que tu as vécu, tu es admirable!
    J'ai déja vécu une passion également, avec quelqu'un dont je n'imaginais pas un seul instant vivre qqc d'aussi intense. J'ai mis énormément de temps à m'en remettre, et c'est la première fois aussi où j'ai pleuré sur les épaules d'une amie, moi qui ai horreur d'extérioriser une déprime.
    Néanmoins, je sors grandie de cette histoire et aujourd'hui ca n'est plus qu'un lointain souvenir 🙂

    • Ah mais non ça me fait super plaisir au contraire que tu aies commenté tous ces articles. Je suis très touchée. Je suis d’accord avec toi, même si on douille énormément on en sort vraiment grandie après coup.

  6. moi de même une passion de 2 ans avec un homme marié.On s’est désengagés de nos conjoints tout les deux,et puis quand on était libre, on était pas heureux…on a rompu il y a 1 mois, je suis en plein « sevrage » même si je sais que j’ai pris la bonne décision, ça reste difficile de part l’engagement de temps, de sentiments, d’énergie et puis surtout on y a tellement cru…c’est triste et ça me laisse un gout amer en bouche. je ne veux plus jamais vivre ça. pour moi, l’amour passionel c’est sauter en l’air pour tomber par terre…le problème c’est qu’on ne sait pas au début que c’est de la passion et pas du véritable amour.

  7. J’ai vécu 7 ans une relation passionnelle et fusionnelle, ponctuée de 3 séparations dont la dernière (et définitive!!) date de juin 2012. Ton article à bien résumé ce qu’on ressent et les manières dont on s’en sort. Grâce à cela, je suis en train de me rendre compte que ce sont mon manque d’estime de moi, la méconnaissance de mes envies, le besoin d’avoir quelqu’un qui comble mes manques et me donne le sentiment d’exister, qui m’ont conduit à m’abandonner à une passion qui m’a dévorée et rendu presque folle. Je trouve que le + dur c’est d’accepter qu’on gardera une cicatrice de cet amour toute sa vie, comme un fantôme qui hantera nos murs mais surtout de se résigner à des relations qui n’auront plus ce goût d’intensité, même si du même coup elles ne feront plus aussi mal… Quant à la reconstruction, elle sera longue car ce n’est pas l’autre qu’on a perdu, c’est soi-même. Il faut apprendre à vivre pour soi, s’aimer d’abord, savoir s’apporter seul ce dont en a besoin pour que la personne qui partage notre vie ne soit que la cerise sur le gâteau et non le gâteau lui-même.

  8. Mariée et mère de plusieurs enfants, j ai rencontré un homme qui m a presque rendue folle. J aurais tout quitte pour lui…. Heureusement à part m humiliée en lui révélant mes sentiments, qui n étaient pas partagés , il ne s est rien passe… Ça fait 3 ans, j ai quitté mon emploi, ne pouvant continuer à le voir tous les jours . Beaucoup de peine et de désespoir. Un mal d être intense. Je l ai toujours dans la peau… Il m écrit parfois veut me revoir mais je résiste …. C est terrible à vivre

  9. Je me retrouve totalement dans ton récit, c’est incroyable !
    Je suis donc, moi aussi, tombé dans ce piège et je ne m’en suis pas encore sorti, je suis au stade où je réalise que c’est une relation destructive et qu’il faut que je me sorte de là.
    Je suis « au fond du trou » et si malheureuse sans lui.
    La vie me paraît fade sans lui et je me demande si j’arriverais à reprendre goût à la vie.
    Je suis un zombie et j’ai tellement saoulé mes amies avec mon histoire que je me retrouve un peu seule.
    Ma vie me semble sans intérêt, sans lui.
    A la lecture des témoignages, j’espère que moi aussi j’arriverais à faire de cette histoire un lointain souvenir.

  10. ça fait mal encore trois ans après, pas son souvenir, pas sa personne (ce monstre j’aurai envie de dire), mais faire le deuil de l’intensité, des émotions c’est le plus dur, comme j’avais tout quitté pour le rejoindre, j’ai perdu aussi famille et amis qui sont à 1000km, fort heureusement j’ai un travail qui me tient, mais depuis c’est dur, très dur, de se dire que l’on ne vivra rien de fort, de réussi, que c’est passé et qu’il n’y aura plus qu’une petite vie vide d’émotions.J’ai fait le choix de me remettre avec quelqu’un assez vite finalement, surtout pour ma survie, j’avais peur de finir seule dans cette région et aigrie, dépressive.
    c’est pas mal mais mon coeur est vraiment mort. imbécile de coeur ! j’ai une perle et je n’arrive plus à aimer !

  11. Bonjour à tous ! Je ne sais pas trop où poster, mais cet article C’est exactement le genre de relation que je viens de vivre …. Aussi belle et intense au début, si destructrice de jour en jour. J’ai besoin d’aide, d’avis, car je suis en détresse… Je m’appelle Florian, j’ai 22 ans et je viens de vivre un véritable amour passionnel durant 2 ans et demi (A vrai dire, mon véritable 1er Amour).
    Je suis tombé très vite amoureux de cette fille: S, que j’ai tout de suite idéalisée et, surement comme la plupart d’entre vous, j’étais sans cesse triste de désespoir (peur de la perdre, peur qu’elle me trompe, peur de ne pas être assez bien pour elle …) Bref, tout un tas d’idées noires toutes plus saugrenues les unes que les autres.
    Puis j’ai commencé à devenir très jaloux, possessif, à vouloir la contrôler (malgré moi), la retenir, quitte même à la cachée aux yeux de tous ! Je sais, c’est totalement idiot comme réaction, le problème est que dans cette passion, je n’avais plus le contrôle de moi même, et de la situation en générale. Et le cercle vicieux n’a cesser de continuer à grossir et grossir encore et encore, jusqu’à l’explosion de notre couple ! Elle m’a quittée il y a maintenant 4 mois. Je suis tombé plus bas que terre, je ne sais même pas comment j’ai réussi à me relever.
    Aujourd’hui, c’est encore extrêmement difficile, j’ai l’impression que je ne pourrai jamais m’en remettre… Après tout, j’ai perdu la femme de ma vie, celle qui me rendais heureux, et que je n’ai jamais cesser d’aimer. J’ai toujours été fidèle, les autres filles ne m’intéressaient pas, nous étions en symbiose, en fusion.
    Comment faire aujourd’hui ? Alors que pour moi c’est une ÉVIDENCE, je l’aime ! Mais est-ce que je ne me torture pas encore pour rien ? Elle peut très bien être déjà passer complétement à autre chose …Alors bien sur je sors, je m’aère, je me consacre a mon travail, je vois mes amis .. mais j’ai l’impression de stagner (et je consulte une psy déjà depuis un bon bout de temps). Je ne régresse pas, mais je ne progresse pas ! Je souffre pour quelqu’un qui peut être m’a déjà oublié, c’est si frustrant !

    Si cela peut m’aider, je suis ouvert a toutes remarques, Merci d’avoir lu mon histoire !

  12. Merci pour cet article j’ai vécu la même chose.
    Ce dégoût de vivre en ne pensant plus qu’à celui qu’on aime. Je n’aurais jamais pense être autant affecté par une histoire. Bravo en tout cas d’avoir pu effectué ce travail sur toi

  13. Bonjour à tous! je découvre vos témoignages et je me sens un peu moins seule parce que tout mon entourage ne comprend pas ce besoin addictif, on me dit après tout ça n’est qu’une fin de relation.. mais elle était tellement unique cette relation même si elle était chaotique. j’ai fait un silence radio depuis 1 an et j’arrive pas à l’oublier, je suis un zombie, j’arrive pas à me reconstruire, ça été un choc et une telle souffrance de m’éloigner. mais j’en pouvais plus. il est borderline, alcool, jeux internet, joint. lui, il a ses anesthésiants, ses pratiques addictives pour s’oublier dans le néant, le virtuel. moi, j’ai rien, je suis une plaie ouverte. Il m’a fait vivre un enfer et un paradis; une relation de banquise et de volcan.. une telle volupté des sens, il est beau et sauvage, j’ai découvert la sensualité avec lui, je vibre je me sens vivante. D’ailleurs, un jour, quelqu’un nous a vu dans un bar, il a été total scotché, et a résumé « dis donc ton copain, qu’est ce qu’il est sensuel mais toi, faut dire que t’es comme de la braise ». Tout a commencé par un coup de foudre magistral. L’impression de retrouver quelqu’un de ma famille, une fusion irrésistible, merveilleux, j’étais dingue de lui, une drogue. LUI LUI LUI. enfin mon Prince! mon oxygène, celui qui me met en transe, me fait vibrer. Puis très vite, un décrochage sans explication et une dépression pour moi. L’entourage proche me prend pour une folle, vu que je l’avais vu que 4 week end, et moi-même je savais plus si j’avais rêvé. J’en voulais à l’univers entier de me donner ce que j’avais toujours attendu et de me le reprendre. cruel. IL m’avait parlé de son jeu, qu’il était accroc mais je connaissais pas ce fléau de nolife. Pendant ces 2 ans, je fais des rêves très fort de lui. puis je fais tout pour l’oublier avec une sensation de pas terminé. Et Je le retrouve par pur hazard, 2 ans et demi + tard, comme un électrochoc. D’abord je le vois à 10 mètres, mais je ne l’avais pas reconnu, il avait changé de look, casquette et cheveux longs (il ressemble à Willy Cartier) mais dès que le l’ai vu, j’ai senti un déclic en moi et j’ai dit à un ami « tiens regarde ce gars là, il a une bonne gueule ». puis je vais danser. il rentre dans la salle. je tends mes mains pour l’inviter (je le fais jamais), il dit non de la tête, j’insiste, il vient! prend mes mains, nous sommes à 20 cm l’un de l’autre, balançant nos bras, yeux dans les yeux, on n’a encore échangé aucun mot entre nous, 20 secondes à se dévisager intensément ET par le regard, de la profondeur de ses yeux, je LE reconnais. choc! imaginez je passe d’un inconnu à LUI!! Je vous raconte ça parce que c’est une belle histoire de retrouvailles, et puis expliquer cette sensation de phénomène « magique » ya toujours des trucs bizarres, des liens du 3e type, télépathiques.. qui m’ont fait dire, LUI c’est mon âme-soeur! Quelles retrouvailles! nous avons parlé, le soir on était ensemble, je le touchais tout le temps tant il m’avait manqué. on a passé la nuit ensemble : on se connaissait un peu comme la veille quoi!. bref! pour moi, c’est l’homme de ma vie. Et nous sommes partis pour 2 ans de passion. Il m’a parlé de son passé si horrible, de sa famille terrible.. et je comprends pourquoi il est comme ça, aussi démoli. Mais je rencontre aussi Son ombre et ses démons… je suis si fatiguée.. je me suis battue.. mais il agit en dingo, impulsivement, et nous avons tellement de peurs, l’un et l’autre, on se fascine, on s’impressionne, il me déchire, parce que j’essaie de sauver les meubles alors qu’il a tendance à tout casser, pas de communication entre les RV, il débarque sans me prévenir et là c’est reparti pour la passion. Donc, depuis 1 an silence radio. Comment après lui, pouvoir aimer? la passion des sens, les autres c’est fade! c’est intellectuel. Alors quoi, je n’aimerai plus jamais comme ça. Mais, je crois qu’on va se revoir..peut etre pas pour construire, là j’ai vraiment des doutes, c’est là où le bat blesse… en tout cas, là pour moi c’est le vide, je l’ai encore dans les tripes et le coeur je l’aime toujours. j’essaie de me trouver des repères, j’avais besoin de me retrouver seule, je gèrais + rien, je pense à lui 24/24 quand je le vois pas, je suis en manque de ma drogue. Depuis la coupure Je me suis nourrie par l’art, jai crée un compte sur pinterest et je vis presque en colloc avec un ami (qui a la bonté d’âme de me supporter) parce que je pouvais pas rester seule dans l’appart j’avais des crises d’angoisses. Et ya pas un next. Et j’ai peur, car je suis très sensible, artiste, visionnaire, je sens les gens, je sais à l’avance beaucoup de choses avec les hommes.. et j’ai peur de + aimer. Pendant cette année, j’étais dans toutes les émotions de merde.. tristesse, déprime, colère, haine, rancune, dégoût de la vie et des idées de suicide. Là ça va 1 peu mieux. Mais j’arrive pas à aller vers les autres. Et pourtant je suis une communicante, douée pour les rencontres.. mais tout me fait chier, leurs conversations insipides, convention. et je me demande ce qu’il fait avec qui il est. Il me hante. J’avais besoin de parler. Et je vous remercie de vos commentaires, de me répondre car merci. j’en ai besoin..là je suis isolée au milieu de la foule.. avec la boule au ventre et les sourires forcés, perdue, je me referme sur moi.

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