Je suis riche!

Tout d’abord je voudrais dire à Madame Alvine Lepraton merci. Merci d’être passée sur mon blog pour y trouver mon adresse email. Merci de m’avoir écrit alors que vous ne me connaissiez pas. Et merci de me dire dans votre premier message que vous me remettez une somme de deux millions treize mille Dollars (rien que ça). Et ce sans rien me demander en retour.

Je suis totalement désolée pour votre cancer au cerveau madame. Je suis aussi navrée que vous n’ayez aucune famille à qui remettre cette énorme somme. Pas de fils ni de cousin lointain. Et je suis d’accord avec vous, il serait bien dommage de gâcher un tel trésor. Vous avez raison, il y a là une si belle opportunité de faire le bien autour de vous (en commençant par moi). Comme vous le dites si bien « dieu vous le rendra ».

Bien sûr votre argent se trouve dans une banque au Bénin alors que vous êtes vous-même Belge. Bien sûr vous me donnez une adresse msn afin que l’on parle. Bien sûr si je vous réponds vous me demanderez mes coordonnées bancaires (pour pouvoir faire la transaction il va de soi) et la copie de ma carte d’identité. Et bien sûr, ensuite, vous ne me donnerez plus de nouvelles.

Vous vous rendez bien compte madame Alvine Lepraton que je ne suis pas quelqu’un de débile? Je ne suis pas sénile non plus. Que si vous vouliez vraiment faire une bonne action vous donneriez cette somme à une organisation humanitaire et non à une fille qui parle de futilités sur son blog. Cela vous permettrait, madame, de vous retrouvez avec une énorme photographie de vous en première page dans le journal, pour sûr. Vous seriez vue comme la« nouvelle mère térésa ».

Vous comprendrez alors, madame, que je décline votre offre. Pour tout vous avouer, d’ailleurs, celle-ci me débecte. Les personnes qui comme vous, prennent un autre visage pour extorquer des fonds à n’importe qui, pourvu qu’il soit assez faible et crédule pour vous croire, mériteraient d’être jugées. Pas par Dieu madame, mais bien par la justice. Votre mail joue sur la détresse des gens (pauvreté) et l’affect (maladie). C’est assez pitoyable d’en arriver là. Comment vous sentez-vous le soir, madame, avec tout cet argent que vous avez volé à d’autres en leurs faisant miroiter du rêve? Savez-vous que ceux que vous avez escroqués sont probablement dans le besoin? Est ce que toute cette richesse dérobée vous permet au moins de vous racheter une conscience? Je ne suis peut-être pas riche, mais moi madame, je peux me regarder dans la glace.

Madame ou qui vous soyez, je suis dans le regret de vous informer que je refuse votre offre.

Pour tout vous avouer je n’ai d’ailleurs pas besoin de votre don..Monsieur Moussa Bame, un directeur du département d’audit d’une banque à Ouagadougou veut déjà m’enrichir, et ce gratuitement de la modique somme de quatre millions sept cent mille dollars.