J’ai testé pour vous..un cours de pole dance.

  C’est, peut-être, à cause d’une overdose du film « Moulin Rouge ». Ou parce que cette magnifique paire de talons en vitrine crie mon nom. Ou bien, encore, parce que les seules parties encore musclées, chez moi, sont mes doigts…mais je décide de franchir les portes d’un cours de Pole Dance au centre Spin with me à Paris.

Non, non, je n’ai pas le désir soudain de devenir gogo danseuse. Si l’exercice s’inspire des salons de strip tease, il s’agit surtout d’un véritable sport. Une discipline entre gymnastique et danse qui consiste à réaliser des figures sur une barre en fer.

Bien que sexy, le Pole Dance n’est pas exclusivement réservé aux femmes. Des hommes le pratiquent sans tabou. Mieux, ils le rendent viril. Et oui, imaginez-vous, un danseur athlétique et torse nu dans la position du drapeau (soit perpendiculaire à la barre), n’est-ce pas attrayant mesdames, je vous le demande ?

Avant de me confronter moi-même à l’axe en métal, j’en profite pour interroger quelques clientes présentes dans la salle. Elles m’expliquent que le Pole Dance est un bon moyen de se muscler tout le corps. Les résultats physiques sont rapides et c’est une discipline où l’on progresse vite. Leurs prestations le prouvent. Elles pratiquent toutes au cours débutant et se positionnent déjà en suspension sur la barre, la tête en bas, les bras libres, et le corps maintenu exclusivement par les articulations des genoux. A noter : la plupart d’entre elles affichent une silhouette de rêve.

Les filles semblent aussi trouver dans ce sport le goût du challenge. « Je suis frustrée quand je n’arrive pas à faire une figure. Cela me donne envie de me surpasser » me confie l’une d’entre elles.

Mais bientôt, c’est à mon tour de faire des prouesses (ou du moins de tenter). Un détour aux vestiaires s’impose pour changer de tenue vestimentaire. Et oui, le Pôle Dance se pratique en short, tee-shirt de sport et talons. Une tenue sexy mais logique : laisser à nu les jambes et les bras permet une meilleure accroche à la barre de fer.

Doris, la responsable du centre me demande d’effectuer une figure des plus basiques : se laisser tomber sur la barre, enrouler ses chevilles sur celle-ci pour tourner autour de façon lascive. Après plusieurs tentatives peu convaincantes, j’en viens à trois constats :

– Il est très difficile de se « laisser tomber » sur une barre sans avoir peur de se la prendre.

– Quand vous demandez aux filles aux alentours « je tourne là, hein ? Je tourne ? » c’est que non, vous ne tournez pas

-Mine de rien,  se la jouer Crazy Horse, ça fait super mal aux bras !

En haleine et courbaturée (oui déjà…je ne  fais plus de sport depuis dix ans, moi, mesdames !) je profite de la pause pour prendre d’autres renseignements auprès de ma coach. J’avoue que le nombre très faible de centres de Pole Dance m’avait surprise. La raison n’est pas, comme je le pensais, la connotation sexuelle évidente de cette pratique mais le manque de professionnels. « Les professeurs sont rares et la plupart sont établis sur Paris, me confie Doris en séchant la barre avec une serviette.  Néanmoins, les choses commencent à évoluer. Des centres sont en train d’ouvrir un peu partout en France notamment à Clermont-Ferrand » (avis aux Auvergnates).

Au final, j’ai peut-être réussi à reproduire une seule fois la figure demandée, en une demi-heure (pour ma défense, je ne m’étais pas échauffée…). Néanmoins l’expérience fut enrichissante. La popularité du Pole Dance augmente et les raisons sont nombreuses. Cette discipline permet de se muscler de façon plus ludique qu’une salle de sport. De plus, elle apprend aux femmes à bouger en toute sensualité. Enfin, elle a un côté addictif. Je suis moi-même frustrée de ne pas m’être pendue correctement à cette barre en fer. Je renouvellerais bien l’expérience. Et qui sait, moi et mes nouvelles chaussures, on pourrait bien créer un remake du Moulin Rouge…en privé.