Où tituberai-je?

Dans mon lit

Énumération mentale de tout ce que j’ai à faire

Je m’en vais en stage à partir de demain et il faudrait peut être que je trouve le courage de faire mon sac.

Il fait trop moche. Pas de soleil = pas de motivation CQFD.

Parfois j’ai tellement l’impression de n’être rien que je me fiche de tout. Les envies sont présentes. Les objectifs bien classés. Mais encore faut il avoir la force de tout mettre en forme.

Je devrais me dire que ces trois semaines dans une rédaction seront une bonne façon de mettre ma vie entre parenthèses. De savoir ce que je veux au juste. Qu’est ce qui est le plus important? C’est bien drôle de jouer sur tous les fronts mais je dois me rendre à l’évidence: non je ne suis pas superwoman.. dommage.

Dans une semaine maintenant il y aussi le fameux concours de la classe libre des cours Florent. J’avoue: je suis à la bourre. J’ai trouvé mon deuxième texte seulement ce week-end. Plus qu’à travailler tous les soirs pour tenter de rattraper ce retard. Et puis croiser les doigts en espérant que le jury me trouve quelque chose d’un peu différent des autres. Je tente de positiver et me répète avec une voix compatissante ( comme si elle venait de quelqu’un d’autre) « ce n’est pas parce que tu n’as aucune chance cocotte que tu ne dois pas donner tout ce que tu peux! ». Pas simple quand on a une confiance en soi frisant le moins mille.

Cette semaine c’était ma première représentation d’improvisation. Monsieur destin a voulu que je sois en binôme avec Blondie. Je me préparais donc à passer toute une soirée avec le cerveau en off. Ce fut, contre toute attente , moins catastrophique que ce que je pensais. Je me suis même agréablement surprise (même si Marion Cotillard est encore loin)! J’ai su avoir un peu de répartie et lui mettre quelques phrases cassantes dans la figure (on jouait un couple divorcé, ça s’y prêtait bien). Ce soir là j’ai pris conscience de trois choses importantes:

Blondie est toujours amoureux de son ex. Sauf qu’il préfère faire n’importe quoi pour l’instant. Il se trouve jeune et a trop de projets personnels pour s’enfermer dans un couple-marié-et-fier-de-l’être. Il a mal car il sait qu‘ « elle finira par trouver quelqu’un d’autre et elle le mérite vraiment ». Ces quelques mots qu’il a lâché, les yeux tournés vers son coca (oui une clope ou une guitare aurait probablement été plus sexy…) m’ont quelque peu touchée. Je sais… je suis irrécupérable!

Je pense que Blondie m’aime un peu.. mais pour dépanner. Il a besoin de parler, de draguer, d’être regardé. Et il a voulu me donner ce rôle là. Je ne serai jamais rien d’autre que ça. Le plus drôle c’est qu’une fois partie, je risque de lui manquer.

Celui-dont-je-tairai-le-nom était dans la salle pendant que je jouais…J’ai cherché mille et une raisons à sa présence. Puis j’ai décidé d’arrêter de me compliquer l’existence. Il était là, parce qu’il tient à moi..Et ce, même s’il ne sait pas toujours me le dire sans maladresse. En conclusion… je crois..(suspens) que je suis prête à envisager cet « ensemble » dont il parlait.

A cette fameuse soirée je m’étais endimanchée. J’étais en robe, avec des talons. Presque jolie. « Une vrai femme » d’après Blondie. C’est vrai que je n’ai rien d’un symbole de féminité. Je suis toujours en jean/basket et j’ai les cheveux courts en bataille. Il y a plus proche de Scarlett Johanssontout de même! Mais au fond c’est quoi être une femme aujourd’hui? Faut il vraiment savoir marcher sur des échasses/cuisiner/chouchouter son homme à l’ancienne? C’est ça l’idéal? Savoir prendre des pauses lascives pour un photographe qui vous crie de faire l’amour à l’objectif? Créer après quelques retouches physiques l’envie des hommes et la jalousie des femmes? A défaut de paraître la femelle idéale, j’ai décidé d’être quelque chose d’autre. Plus complexe mais aussi plus vivant que ça.

Voyons voir où tout cela me mènera…

A bientôt (je ne sais pas si j’aurais une connexion dans mon hôtel mais j’essayerai tout de même de poster ici durant ces trois semaines de stage. Pardonnez moi déjà de mon retard).