"it’s raining men hallelujah".. ou pas

J’ai envie de rester seule chez moi. Je n’ai plus envie d’écrire des articles. Je n’ai plus le courage d’interviewer des gens et d’avaler leurs vies tout rond. J’ai même pas envie d’aller à l’impro. Je suis usée..

C’est peut être parce que la semaine dernière j’ai morflé niveau boulot. Mais surtout parce qu’à coté de moi, les bonshommes font n’importe quoi..Et oui, ça m’épuise.

Commençons par le voisin. Adorable comme type..Vraiment. Toujours là pour me remonter le moral. Notamment quand j’attends le serrurier parce que ma porte ne ferme plus. Mais tout aussi cinglé que les autres. Je ne veux plus être de celle qui juge trop vite..Mais bon, là, je ne crois pas me tromper.. Sa copine lui envoie cinquante messages dès qu’elle n’est pas avec lui. ET ça finit toujours par une crise de jalousie monumentale au téléphone. Une soirée de geekage qui devrait se ponctuer de rires et de « dans ta faaaacce » se transforme ainsi: moi, regardant le bout de mes baskets pendant qu’il essaye de la rassurer, en s’empêchant de se taper la tête contre les murs (ce que je ferai à sa place). Il y a plus jovial non? Je pourrais tenter de comprendre cette harpie mais elle a eu les mots malheureux. Oh bien sûr, je n’étais pas censé les entendre. Elle a même eu la sympathie de chuchoter. Manque de bol, j’ai l’ouïe fine. J’ai très bien intégré le « je m’en fou je suis bien mieux qu’elle » qu’elle a susurré à l’oreille de son homme, environ trois secondes après m’avoir croisé.

Ensuite il y a Blondie. Monsieur destin est taquin. Il a décidé que pour ma première en impro, mon binôme, ce serait lui. Bien sûr, pas besoin de vous rappelez que les neurones ont décidé qu’il était impossible de se connecter quand le gus était à moins de cent mètres. Alors pour faire des prouesses sur scène, ça va être folklo! L’homme s’en fou, lui, comme de bien entendu. Aucun problème, il gère. Ça le fait rire même! En parallèle, il ose encore m’envoyer des petites blagues grasses par messages. Histoire de me faire comprendre que je suis toujours la bienvenue dans son lit… pour une nuit. La perspective de devenir son jouet sexuel, aussi remplaçable que ses draps, bizarrement, ne m’attire pas du tout.

Viens celui-dont-je–tairai-le-nom et dont je n’ai jamais parlé ici. Une histoire que je voulais vivante mais qui a commencé par un « on verra bien comment ça évolue ». Si bien que cette semaine je m’étais résignée. J’ai pris conscience que voler quelques nuits à un homme pour qu’il me laisse au petit matin, n’avait en définitive rien à voir avec la « relation stable » que je désirais. Bref, j’avais décidé d’arrêter d’être cruche, pour voir. Bien sûr c’est évidemment là. A ce point précis…le bout du doute,que le bonshomme se décide à se bouger le cul. Et hop, comme s’il me disait bonjour, il me balance les mots « ensemble » et « être avec toi » d’un air détaché. Magnifique…Sauf que maintenant me voilà encore plus embrouillée qu’avant! On peut applaudir

Il y a A. A c’est mon ex le plus récent. J’ai osé prendre des nouvelles de lui. Un pauvre sms pour savoir ce qu’il devenait. Grossière erreur. L’homme s’est emballé. Et vas-y que je t’invite à une soirée avec moult alcool et pleins de gens que tu ne connais pas. « T’es sur que tu veux pas venir? Bon ben on peut se voir pour un verre prochainement… ». Ce bout de phrase ne m’aurait point énervé s’il n’avait pas été suivi d’un « je sens que tu as besoin de moi en ce moment. » Bas oui.. c’est l’évidence même! Tellement d’ailleurs que j’ai préféré ne pas répondre! La perspective de me faire fouetter par une patte d’alligator femelle m’est aujourd’hui plus alléchante que de reprendre des nouvelles.

Il y a V. Aux dernières nouvelles V était gay. Mais V a trouvé une copine. Je ne sais pas à quoi elle ressemble..et comment est intervenu ce revirement de situation. Impossible de lui poser la question de toute manière puisque V est au abonné absent depuis deux mois. La dernière chose qu’il m’ait dite « je suis désolée ma choutede pas être là pour toi, mais elle est très jalouse. On s’est déjà pris la tête à cause de filles alors bon j’arrête d’en voir. » Quelle logique imparable! Par contre V peut toujours approcher des hommes. Il y en a une qui n’a vraiment rien compris.

Je passe vite fait sur les gars de mon école..Pas grand chose à dire. Dès qu’ils voient une fille, ils se comportent comme des hommes des cavernes. Sans gêne, aucune. Ils doivent me prendre pour l’un d’eux d’ailleurs, puisqu’ils ne se privent pas de m’inclure dans leurs confidences graveleuses. Or, rien à faire je ne suis pas adepte des: « elle mousse/est bonne/envoie le pâté/bien palpable/est canon/déchire/me la ferait bien. »

Enfin il y a Léonardo. Un surnom inventé pour l’homme qui a un sourire à la Dicaprio. Je l’ai rencontré il y a peu et on a très bien accroché. On commence à s’écrire pas mal, en tout bien tout honneur. Mais je me pose quand même la question: qu’est ce que tu attends au juste de moi bonshomme? Et quand vas tu me montrer que oui, toi aussi, t’es cinglé?

Voilà…du coup..je crois qu’il n’y a qu’une solution à ce trop pleins de testostérone.: des séries, un pot de glace, une pizza, ma couette et SURTOUT les copines..